Vous envisagez de divorcer et vous vous inquiétez sur votre situation et les frais liés à la démarche ? Rassurez-vous, la loi protège les droits de l’épouse. L’État prévoit des aides pour payer les frais de procédure. Vous bénéficiez également d’un accompagnement après le divorce. Découvrez quels sont les droits de l’épouse en cas de divorce.
Aide juridictionnelle pour une femme au foyer
En tant que femme au foyer, il est généralement difficile de vous acquitter des frais liés à la procédure de divorce. Pas de panique, vous pouvez demander une aide juridictionnelle. Elle s’adresse aux femmes qui ne disposent pas de ressources financières propres et n’ont pas souscrit une assurance pour couvrir les frais de divorce. La procédure permet de contraindre l’époux à payer les charges générées par le divorce.
La pension alimentaire, le droit de la mère au foyer
Si vous êtes mère au foyer, vous pouvez prétendre à une pension alimentaire pour vos enfants. À la base, elle est prévue pour les enfants. Par extension, celle-ci correspond à une somme d’argent destinée à couvrir les frais alimentaires, l’éducation et le logement des enfants. En effet, le père reste dans l’obligation de participer à tous les frais du ménage jusqu’à la dissolution du mariage. Votre conjoint doit vous assister, quelle que soit la situation. La pension alimentaire doit vous être versée dès que les procédures de divorce sont engagées. Le paiement se fait généralement par mois. Si l’épouse se trouve en difficulté financière, elle est aussi éligible à une pension alimentaire.
Le montant de la pension alimentaire dépend de plusieurs éléments tels que la durée du mariage, le rôle de la femme durant la vie commune, les arrangements entre les époux et les biens possédés en propre par chacun des époux.
Sachez que le versement d’une pension alimentaire à une mère au foyer est une mesure temporaire. Il est réalisé uniquement pendant la procédure de divorce. Son paiement cesse, une fois que le divorce est prononcé, puisque les liens entre les époux n’existent plus après la dissolution du mariage. L’obligation alimentaire n’a donc plus lieu d’être.
La prestation compensatoire : le droit de l’épouse après le divorce
Le divorce entraîne généralement une disparité des niveaux de vie entre les ex-conjoints, souvent en la défaveur de l’épouse. Pour compenser la baisse de niveau de vie, vous êtes en droit de réclamer une prestation compensatoire. Vous pouvez prétendre à cette aide, que vous ayez ou non des enfants avec votre ancien conjoint. Traditionnellement, la prestation compensatoire sert à protéger la femme au foyer, une fois divorcée. Mais aujourd’hui, elle peut être attribuée même si les deux époux travaillent, à condition que leur divorce crée un écart trop flagrant entre leurs situations financières.
Pour bénéficier de cette aide, il suffit d’en faire la demande au cours de la procédure de divorce ou d’en faire mention dans la convention de divorce. Concernant le montant, celui-ci dépend principalement des circonstances, car il n’existe aucun barème officiel. Si vous divorcez par consentement mutuel, le montant doit être déterminé d’un commun accord. Votre avocat vous conseillera le montant adapté à votre situation. Par contre, la prestation compensatoire sera fixée par le juge dans un divorce contentieux, c’est-à-dire devant le tribunal. Il veille à faire respecter les droits des deux parties. Le montant tient compte de la durée du mariage, de l’âge au moment du divorce, de l’état de santé, des revenus et des patrimoines respectifs.
La prestation compensatoire doit être versée en capital. Pour que le conjoint puisse facilement s’en acquitter, le paiement peut être étalé sur huit ans maximum. Le versement peut être effectué tous les mois, tous les trois mois, ou tous les ans.
Il convient de préciser que la prestation compensatoire est temporaire. Elle n’a pas pour but de subvenir aux besoins de l’ex-conjointe pour le reste de sa vie.
La sécurité sociale pour une mère ayant droit
Côté sécurité sociale, vous continuez de bénéficier d’un remboursement des dépenses de santé pour vous et vos enfants, même si vous perdez votre qualité d’ayant droit. Cela est valable pendant une durée de douze mois à compter de la date de mention du divorce en marge de l’acte de mariage. Ce délai peut être prolongé jusqu’au troisième anniversaire de votre plus jeune enfant. Enfin, vos frais médicaux et ceux de vos enfants peuvent être remboursés sans limitation de durée si vous avez au moins trois enfants à charge. Cela est valable tant qu’ils ne relèvent pas de l’assurance maladie qui couvre un salarié, par exemple.
Les allocations familiales pour une mère avec deux enfants au moins à charge Si vous obtenez la garde exclusive de vos enfants, vous aurez droit à des allocations ou des prestations familiales. Vous pouvez y prétendre uniquement si vous avez au moins deux enfants de moins de 20 ans à votre charge. Le montant dépend des ressources, du nombre d’enfants et de leurs âges. Le versement des allocations se fait tous les mois. En cas de garde alternée, les allocations familiales seront réparties entre vous et votre ex-époux.